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Découvrez l'histoire pleine de rebondissements du port du Croisic. |
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Le texte intégral de la nouvelle de Balzac:
"Un drame au bord de la mer" qui a pour cadre le Croisic cliquez sur ce lien |
A découvrir ici : |
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Le blason du Croisic, par ses mouchetures d'hermine de sable sur champ d'argent évoque le blason de la Bretagne, et par sa croix de gueules, le champ du blason de Nantes (Nantes qui fût une des capitales de la Bretagne). Le Croisic est une ville dont l'origine est très ancienne, on retrouve ce petit port breton dans les écrits de Ptolémée. Au cours de l'Histoire, Le Croisic eut à subir de nombreux assauts et sièges. Il est connu des Romains il y a plus de 2000 ans, évangélisé par les Saxons au Vème siècle, envahi par les Normands au IXème siècle, délivré par Alain Barbetorte au Xème siècle. « Le 29 avril 1557, dit Ogée, les habitants du Croisic écrivirent au duc d'Étampes, gouverneur de Bretagne, pour lui apprendre qu'ils avaient chassé les Espagnols de Belle-Île-en-Mer et pris une de leurs barques, où il s'était trouvé du sucre et des olives, et lui annoncer qu'ils lui conservaient quatre pains de sucre et un baril d'olives provenant de cette prise. » Jusqu'en 1597, le Croisic resta au rang des
plus fortes places bretonnes ; mais à cette époque Henri
IV, vainqueur de la Ligue, acheva de pacifier le comté nantais.
Le capitaine La Tremblaye vint assiéger et réduisit
la ville, dont il démolit les fortifications et le château.
À cette occasion surgit une réminiscence du célèbre
épisode du siège de Calais par Édouard III d'Angleterre.
Le capitaine avait imposé au Croisic une rançon de trente
mille écus, somme considérable. On cherchait vainement
à satisfaire le vainqueur ; alors vingt-deux habitants notables,
désirant éviter à leur ville la continuation
des représailles exercées par les troupes s'offrirent
en otage. Les pauvres gens ne s'attendaient point à être
si mal récompensés de leur belle action... Soit faute
de ressources, soit pour toute autre cause, leurs concitoyens les
laissèrent en prison. À grand peine, et après
nombre de suppliques, purent-ils obtenir que la rançon dont
leur personne répondait fût répartie sur la paroisse
entière ! Quinze jours environ s'écoulent, et l'amiral britannique s'avise qu'il doit envoyer retirer les canons des vaisseaux incendiés. En conséquence, il adresse aux Croisicais un ultimatum portant « que si l'on tentait de s'y opposer [au retrait des canons], il bombarderait la ville et la réduirait en cendres ». Mais sir Edward Hawke n'avait plus affaire à M. de Conflans. Les Croisicais, loin de se montrer effrayés par ses menaces, refusèrent de laisser enlever les pièces. Irrités, les Britanniques s'embossèrent et ouvrirent le feu. Pendant trois jours, les champs furent sillonnés par des boulets. Une bombe tomba dans le milieu du Croisic, devant la porte principale de l'église. Les habitants n'en persévérèrent pas moins dans leur patriotique résolution, et les assaillants durent renoncer à de nouveaux trophées d'une victoire dont ils avaient déjà tant de preuves. Longtemps, on travailla à l'extraction de l'artillerie et des débris des deux bâtiments. Un hardi plongeur, nommé Corron, ou Gotton, né au Croisic, et dont, disait-on, « la fortune était au fond de l'eau », rendit d'immenses services en cette circonstance... Ainsi le Croisic, soit en se défendant,
soit en arrachant aux ennemis nos épaves, se montrait digne
de son antique réputation, et des lettres patentes qui lui
avaient été octroyées, en 1618, par Louis XIII
; pour récompenser « le zèle des Croisicais à
défendre, à leurs frais et dépens, le territoire,
nous les dispensons de toute solde, impault et subsides... » Au XIXe siècle le Croisic possédait
un très joli petit port, très animé par un actif va-et-vient de navires caboteurs
et de barques de pêche, surtout au moment du passage de la sardine.
Les marais salants et les bains de mer, ces derniers très fréquentés,
entretiennent la prospérité de la ville. La bourgeoisie
des environs, nantaise en particulier, profite de l'arrivée
du train pour descendre dans la jeune station balnéaire. Un établissement de bains et de distractions vivra même de beaux jours, avant d'être racheté par la congrégation religieuse de Saint-Jean-de-Dieu en 1893 qui le transformera en sanatorium. Aujourd'hui, ce lieu est une résidence de luxe nommée "Méteor". |